Les Crus du Beaujolais

 

 

 

Le Beaujolais a toujours affirmé une forte identité viticole : terroir essentiellement granitique, cépage exclusif, le gamay noir à jus blanc, et méthode de vinification particulière, par macération carbonique, qui donne aux vins leur goût si reconnaissable. Mais surtout, depuis un demi-siècle, cette pittoresque région a conquis la célébrité planétaire grâce à son gouleyant vin primeur. Chaque automne, éclos dès la chute des feuilles, le Beaujolais nouveau achève sans complexe sa fugace carrière dans quelques millions de gosiers, sur les cinq continents. Le vignoble est à cheval sur le Rhône et la Saône-et-Loire, escaladant les collines hardies qui s’étagent, depuis la plaine saônoise, jusqu’au pied des monts du Beaujolais. Un terroir divisé en deux, de part et d’autre de la petite vallée du Nizerand, à hauteur de Villefranche. Au nord, des terroirs primaires – schistes, porphyres et surtout granites dégradés en arène de couleur rose – composent le Beaujolais cristallin. C’est la partie des dix crus, dont le chapelet s’égrène de Saint-Amour au Brouilly, là où se presse également la troupe fournie des Beaujolais-villages. Au sud, des terrains sédimentaires, tapissant le vieux socle hercynien, forment le pays de la « pierre dorée » - ce grès calcaire dont le jaune ocre réchauffe les murs des maisons. C’est là que se recrute l’armée des simples Beaujolais.

 

 

 

 

 

 

 


Le Beaujolais est, par sa situation géographique, juridiquement rattaché à la Bourgogne viticole. Bien que faisant partie du département du Rhône, il assure à lui seul les 2/3 de toute la production de Bourgogne. Extrême midi de la Bourgogne, et déjà porte du Sud, le Beaujolais s’étend sur 23 000 ha et 96 communes des départements de Saône-et-Loire et du Rhône, formant une région de 50 km de long du nord au sud, sur une largeur moyenne d’environ 15 km. Il est plus étroit dans sa partie septentrionale. Au nord, l’Arlois semble être la limite avec le Mâconnais. A l’est, en revanche, la plaine de la Saône, où scintillent les méandres de la majestueuse rivière dont Jules César disait qu’« elle coule avec tant de lenteur que l’œil à peine peut juger de quel côté elle va », est une frontière évidente. A l’ouest, les monts du Beaujolais sont les premiers contreforts du Massif Central ; leur point culminant, le mont Saint-Rigaux (1 012 m), apparaît comme une borne entre les pays de Saône et de Loire. Au sud enfin, le vignoble lyonnais prend le relais pour conduire jusqu’à la métropole, irriguée, comme chacun sait, par trois « fleuves » : le Rhône, la Saône, et le... beaujolais !

 

Aujourd’hui, le Beaujolais produit en moyenne 1 400 000 hl de vins rouges typés (la production de blancs est extrêmement limitée), mais – et c’est là la différence essentielle avec la Bourgogne – à partir d’un cépage presque exclusif, le gamay. Cette production se répartit entre les trois appellations beaujolais, beaujolais supérieur et beaujolais-villages, ainsi qu’entre les dix « crus » : Brouilly, Côte-de-brouilly, Chénas, Chiroubles, Fleurie, Morgon, Juliénas, Moulin-à-vent, Saint-amour et Régnié. Seules les appellations beaujolais et beaujolais-village peuvent être revendiquées pour les vins rouges, rosés ou blancs, l’appellation beaujolais supérieur étant réservée aux vins rouges ou blancs. Quant aux dix autres, elles concernent uniquement des vins rouges, qui ont légalement la possibilité d’être déclarés en AOC Bourgogne

De part et d’autre d’une ligne virtuelle passant par Villefranche-sur-Saône, on distingue traditionnellement le Beaujolais Nord du Beaujolais Sud. Le premier présente un relief plutôt doux, aux formes arrondies, au fond de vallons en partie comblés par des sables. C’est la région des roches anciennes de type granite, porphyre, schiste, diorite. La lente décomposition du granite donne des sables siliceux, ou « gore », dont l’épaisseur peut varier dans certains endroits d’une dizaine de centimètres à plusieurs mètres, sous forme d’arêtes granitiques. Ce sont des sols acides, filtrants et pauvres. Il retiennent mal les éléments fertilisants en l’absence de matière organique, sont sensibles à la sécheresse mais faciles à travailler. Avec les schistes, ce sont les terrains privilégiés des appellations locales et des Beaujolais-villages. Le deuxième secteur, caractérisé par une plus grande proportion de terrains sédimentaires et argilo-calcaires, est marqué par un relief un peu plus accusé. Les sols sont plus riches en calcaire et en grès. C’est la zone des « pierres dorées », dont la couleur, qui vient des oxydes de fer, donne aux constructions un aspect chaleureux. Les sols sont plus riches et gardent mieux l’humidité. C’est la zone de l’AOC Beaujolais. Ces deux entités, où la vigne prospère entre 190 et 550 m d’altitude, ont comme toile de fond le haut Beaujolais, constitué de roches métamorphiques plus dures, couvert à plus de 600 m par des forêts de résineux alternant avec des châtaigniers et des fougères. Les meilleurs terroirs, orientés sud-sud-est, sont situés entre 190 et 350 m., à l’exception du dernier : Régnié. Géologiquement, le Beaujolais a subi successivement les effets des plissements hercyniens à l’ère primaire et alpin à l’ère tertiaire. Ce dernier a façonné le relief actuel, disloquant les couches sédimentaires du secondaire et faisant surgir des roches primaires. Plus près de nous, au quaternaire, les glaciers et les rivières s’écoulant d’ouest en est ont creusé nombreuses vallées et modelé les terroirs, faisant apparaître des îlots de roches dures résistant à l’érosion, compartimentant le coteau viticole qui, tel un gigantesque escalier, regarde le levant et vient mourir sur les terrasses de  la Saône.

 

 

 

 

 


 

Situation

 

 

 

Les 12 appellations

 

Beaujolais s'écrit avec un "S" parce qu'il y en a 12.

Non, le Beaujolais ne se résume pas seulement au Beaujolais Nouveau. Même si celui-ci est le plus célèbre ambassadeur du pays Beaujolais, ce n'est pas une raison pour oublier les autres appellations. Car si Beaujolais s'écrit avec un S, c'est justement parce qu'il y en a 12.

 

Le Beaujolais

C'est l'appellation la plus étendue dont une partie se déguste dès novembre sous le nom de Beaujolais Nouveau.

 

Les Beaujolais Villages

Répartis sur 38 communes, ils représentent 25% de la production totale du vignoble Beaujolais. Là aussi, une partie est commercialisée en Beaujolais Villages Nouveau.

 

Les Crus du Beaujolais

Brouilly, Chénas, Chiroubles, Côte-de-Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin à Vent, Régnié, Saint Amour : Les 10 crus du Beaujolais sont les fleurons de la production beaujolaise. Et c'est avec bonheur qu'ils gagnent quelques années de bouteille.

D'ailleurs, les connaisseurs attendent le printemps qui suit les vendanges avant de les déguster. Ils attendent que "les Crus du Beaujolais aient fait leurs Pâques" comme disent les vignerons.

Traduisez : les Crus sont arrivés à maturité et on peut enfin les apprécier à leur juste valeur.

 

 

 

Chénas

 


Décret de reconnaissance de l'appellation :

11 septembre 1936

Type d'appellation : communale

Surface (au 30/11/01) : 280 ha. En superficie, chénas est le plus petit des crus du Beaujolais.

Rendement à l'hectare : 54 hl/ha

Production (en 2001) : 15 000 hl, soit 2 millions de bouteilles

Cépage : gamay noir à jus blanc

Couleur : rouge

 

 


Système de taille : courte en gobelet laissant 3 à 5 cornes sur chaque cep et un maximum de 10 yeux (bourgeons).

Densité minimale de plantation : 6000 pieds à l'hectare.

Sols : depuis les parties hautes de l'appellation, dont le Pic Rémont qui la surplombe, les sols d'origine granitique se prolongent très avant en direction de la plaine de la Saône, pour évoluer vers des terrains silico-argileux, caillouteux en surface.

Exposition : nord-ouest, est et sud.

Communes ayant droit à l'appellation : Chénas, dans le Rhône, et la Chapelle-de-Guinchay, en Saône-et-Loire.

Nombre de vignerons : 200

Vinification : en grappes entières. Ce mode de vinification est spécifique au Beaujolais. Durée de cuvaison : de 8 à 12 jours, selon les millésimes et le vigneron. Après encuvage et première fermentation alcoolique, le raisin est pressé ; jus de tire et jus de presse sont assemblés ; une 2ème fermentation, malo-lactique, débute. Son rôle : assouplir les vins en leur ôtant de l'acidité. Pour exprimer le maximum de composants et donner aux vins de la structure, de nombreux vignerons utilisent des techniques consistant à immerger le raisin dans le jus, au cours de la fermentation : grillage, pigeage, délestage ou remontage.

 

Ë Les + de l'appellation

Sa rareté, sa qualité et son élégance, en font un vin prisé des amateurs.

 

 

 

Juliénas

 


Décret de reconnaissance de l'appellation :

11 mars 1938

Type d'appellation : communale

Surface (au 30/11/01) 600 ha

Rendement à l'hectare : 54 hl/ha

Production (en 2001) : 34 000 hl, soit 4, 5 millions de bouteilles

Cépage : gamay noir à jus blanc

Couleur : rouge


Système de taille : courte en gobelet laissant 3 à 5 cornes sur chaque cep et un maximum de 10 yeux (bourgeons).

Densité minimale de plantation : 6000 pieds à l'hectare.

Sols : à l'ouest, des terrains granitiques maigres et arides, infiltrés de veines de manganèse et de porphyres ; à l'est, des formations de l'ère secondaire, alluvions anciennes, sols plus profonds et plus argileux.

Communes ayant droit à l'appellation : Juliénas, Jullié, Emeringes, dans le département du Rhône, avec, petite incursion en Saône-et-Loire, Pruzilly. Au nord du vignoble, le cru jouxte le mâconnais.

Nombre de vignerons : 120

Vinification : en grappes entières. Ce mode de vinification est spécifique au Beaujolais. Durée de cuvaison : de 9 à 10 jours, selon les millésimes et le vigneron. Après encuvage et première fermentation alcoolique, le raisin est pressé ; jus de tire et jus de presse sont assemblés ; une 2ème fermentation, malo-lactique, débute. Son rôle : assouplir les vins en leur ôtant de l'acidité. Pour exprimer le maximum de composants et donner aux vins de la structure, de nombreux vignerons utilisent des techniques consistant à immerger le raisin dans le jus, au cours de la fermentation : grillage, pigeage, délestage ou remontage.

 

 

Saint Amour

 


Décret de reconnaissance de l'appellation :

8 février 1946

Type d'appellation : communale

Surface (au 30/11/01) : 310 ha. Avec chénas, saint-amour est le plus exigu des crus du Beaujolais.

Rendement à l'hectare : 54 hl/ha

Production (en 2001) : 17 500 hl, soit plus de 2 millions de bouteilles

Cépage : gamay noir à jus blanc

Couleur : rouge


 

Système de taille : courte en gobelet laissant 3 à 5 cornes sur chaque cep et un maximum de 10 yeux (bourgeons).

Densité minimale de plantation : 6000 pieds à l'hectare.

Sols : granitiques et argilo-siliceux. Les argiles enrobent des éléments rocheux, caillouteux, issus de granites et d'arkoses, et des schistes.

Exposition : est et sud-est

Communes ayant droit à l'appellation : le village de Saint-Amour, situé en Saône-et-Loire, à l'extrême nord du vignoble.

Nombre de vignerons : 46

Vinification : en grappes entières. Ce mode de vinification est spécifique au Beaujolais. Durée de cuvaison : de 8 à 10 jours, selon les millésimes et le vigneron. Après encuvage et première fermentation alcoolique, le raisin est pressé ; jus de tire et jus de presse sont assemblés ; une 2ème fermentation, malo-lactique, débute. Son rôle : assouplir les vins en leur ôtant de l'acidité. Pour exprimer le maximum de composants et donner aux vins de la structure, de nombreux vignerons utilisent des techniques consistant à immerger le raisin dans le jus, au cours de la fermentation : grillage, pigeage, délestage ou remontage.

 

Ë Les + de l'appellation

12 climats dont certains ont un nom qui sied particulièrement bien au cru : ainsi, les lieux-dits « A la folie » et « En paradis » qui produisent des vins charnus, avec une robuste constitution et de délicats arômes.

 


 

Le Gamay noir à jus blanc

 


Bouté hors de Bourgogne en 1395 par Philippe le Hardi, le très "déloyault" gamay qui faisait alors concurrence sur les terres bourguignonnes au pinot noir, est aujourd'hui un cépage quasi-exclusivement beaujolais : sur 36 000 hectares de gamay plantés dans le monde, 22 500 le sont dans le vignoble beaujolais. Il a donc véritablement trouvé sa terre d'élection sur les sols argilo-calcaires et les terrains granitiques du Beaujolais, après avoir été, cependant, l'un des plants les plus répandus et les plus cultivés du vignoble français, jusqu'à la fin du XIXè siècle et l'invasion du phylloxéra. A cette époque, le gamay occupait 1/10ème du territoire viticole français, soit 160 000 hectares. Actuellement, il se classe à la 7ème place des cépages rouges.


Grâce aux analyses génétique nous connaissons maintenant l'origine du gamay. Il est issu d'un croisement entre deux cépages, l'un Bourguignon, le pinot et l'autre originaire de Croatie, le Gouais. Ce dernier fut introduit en Europe centrale par les Huns au 4éme siècle, sa rusticité et sa résistance lui permirent un essor rapide dans toute l'Europe jusqu'en Bourgogne où il se croisa naturellement avec le pinot pour donner de multiples descendant dont le gamay. L'ensemble de ces descendants sont regroupés dans la famille des noiriens, on en dénombre aujourd'hui 21 comme par exemple, le chardonnay, l'aligoté, le melon, le saci, l'auxerrois, ...

Le gamay s'est progressivement implanté de coteau en coteau, dans le Beaujolais, le Mâconnais, puis la Bourgogne, jusqu'à la fameuse décision de 1395.

 

 

Ë Comment le reconnaît-on ?

Le gamay se caractérise par :

-         un bourgeonnement légèrement duveteux à pointe rosée

-         de jeunes feuilles d'un vert jaunâtre, brillantes

-         des feuilles adultes rondes de 3 à 5 lobes avec un sinus pétiolaire en V plus ou moins ouvert, des dents anguleuses assez courtes, un limbe pratiquement glabre.

 


 

Les grappes peuvent être de formes très différentes. Les baies sont elliptiques, de couleur noire violacée, avec une peau fine. La pulpe est incolore.

A l'automne, le feuillage rougit partiellement. Les rameaux exposés au soleil prennent une couleur cuivrée.

 

Véraison

 

 


 

Ë Ses aptitudes

Ce cépage a des aptitudes culturales et agronomiques spécifiques. Sensible aux gelées de printemps, par un débourrement précoce, il compense ce handicap par une certaine fertilité sur les contre-bourgeons. Son cycle végétatif est court ce qui le classe dans les cépages précoces. Peu vigoureux, fertile, il est particulièrement difficile à conduire. Il nécessite, si l'on veut maîtriser sa vigueur et juguler ses rendements, des soins très minutieux :

-         une densité de plantation serrée : de 7 000 à 10 000 pieds par hectare.

-         un choix de plants sélectionnés et adaptés aux objectifs actuels de production qualitative.

-         une taille courte laissant 3 à 5 cornes sur chaque cep et un maximum de 10 yeux (bourgeons).

des "vendanges en vert". Pratiquées en juillet, elles consistent à diminuer le nombre de grappes par cep pour maîtriser au mieux les rendements. Ces pré-vendanges, il y a une décennie encore, déclenchaient l'étonnement des producteurs, la plupart n'en voyant pas l'utilité. Aujourd'hui, elles se généralisent de plus en plus, à chaque millésime.

Sur le plan oenologique, la vinification beaujolaise, semi-carbonique en grappes entières, exprime particulièrement bien les arômes et saveurs du gamay. Il donne des vins fruités et structurés à la fois, auxquels les différents terroirs beaujolais ajoutent leur propre signature.

 

 

Ë Gamay ou pas gamay ?

La législation européenne a accepté le nom de gamay noir à jus blanc pour ce cépage.

Les synonymes du gamay sont nombreux : Gamay Beaujolais, Gamay d'Auvergne, Gamay de Saint-Péray, Plant de Limagne, Gamay Picard, Gamay Nicolas... Ils rappellent soit l'origine, soit le nom du sélectionneur. Mais, attention, certains "gamays" n'en sont pas ! Ainsi le Gamay du Rhône ou Gamay Saint-Laurent qui est en fait l'abouriou du sud-ouest, ou le gamay d'Orléans : un cépage de Loire, nommé Abondance de Doui. Ou encore le Gamay de Châtillon qui n'est autre que le Grolleau.


 

Code des Millésimes

 

Ces notes objectivement critiques sont basées sur des observations générales. Il va de soi que cela ne saurait impliquer l'intégralité de chacune des milliers de cuvées des trois familles et que les nuances particulières à chaque terroir, à chaque millésime, la " patte " de chaque viticulteur et de chaque négociant peuvent justifier d'appréciations qui diffèrent quelque peu de ce qui précède.

 

***** EXCEPTIONNEL (Millésime " du siècle " ou de la décennie)

****   EXCELLENT

***     BON

**      ASSEZ BON

*        ACCEPTABLE

 

 

Millésime

Beaujolais Nouveaux

Beaujolais et

Beaujolais Villages

Crus du Beaujolais

1988

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1989

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1990

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1991

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1992

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1993

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1994

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1995

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1996

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1997

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1998

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1999

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2000

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2001

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2002

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2003

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2004

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2005

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http://www.beaujolais.net

 


 

Chenas - Chante Grille 2002

 

 

Terroir : sol pauvre, issu de la désagrégation du granit. Exposition sud.

 

Vignoble : Gamay uniquement, rendement 55 hL/ha.

 

Vinification : vendange entièrement manuelle, transportée dans des bacs dont la hauteur ne dépasse pas 60 cm. Ceux ci sont vidés par gravité dans des cuves d’une contenance 70 hL. Tout ceci afin de conserver le maximum de baies entières nécessaire à une macération semi-carbonique. Une fois pleines, les cuves sont analysées, sulfitées (3 à 4 g/hL) puis chauffées à une température de 25 °C. Pendant la vinification, il est effectué deux remontages par jour avec une prise de densité et température. Les cuves sont refroidies si nécessaire. Au bout de 8 à 10 jours, suivant le millésime, après dégustation on procède au pressurage. Jus de goutte et jus de presse sont assemblés et ramenés à une température comprise entre 24° et 26°C pour conserver un maximum de fruits. A la fin de la fermentation alcoolique un soutirage est effectué. Généralement, la fermentation malo-lactique se déclenche dans les 15 jours suivant. La macération malo-lactique terminée, on effectue un dernier soutirage ; suivant les millésimes 15 à 25% du vin est placé en fût de chêne (1/3 neuf, 1/3 un an, 1/3 deux ans) et le reste est mis en foudre d’une contenance moyenne de 60 hL. L’élevage dure 9 à 10 mois. Puis un assemblage est effectué 1 mois avant la mise en bouteille. Celles-i sont stockée un an avant la mise en vente.

 

 

Les vignes plantées sur un sol granitique donnent un vin de garde, à conserver 7 à 8 ans minimum.

D'une couleur profonde, soutenue, c'est un vin gras, charnu, long et bien structuré avec un bel arôme (arômes de sous-bois mêlés de fruits rouges confits).

Très réussi, il peut être dégusté maintenant ou attendre encore.

Nous vous le recommandons avec un coq-au-vin, des gibiers, des marinades ou pour accompagner un fromage de chèvre.

 

GAEC des DUC

71570 ST AMOUR BELLEVUE

Mis en bouteille au Domaine

12,5 % vol. - 750 ml

 

Juliénas – Raymond Trichard 2005

 

Raymond TRICHARD

Les Blémonts

71570 La Chapelle de Guinchay

 


 

BEAUJOLAIS BLANC - «La Réserve Des 7 Pièces»

 

Un rare et délicieux Beaujolais blanc, issu du chardonnay, seulement 7 pièces de 228 litres par millésime, la Perle Blanche tient toutes ses promesses.

 

 

Terroir : Parcelles précoces situées « Aux Forêts », altitude 250 m, légère pente sud-est.

Sol argilo sableux alluvionnaire.

 

Vignoble : Age moyen : 10 ans. Taille à queue du Mâconnais. Le vigneron est engagé dans la lutte raisonnée et pratique une vendange en vert au besoin.

 

Vinification : Pressurage immédiat. Débourbage statique de 18 heures. Fermentation longue à basse température 16°C . Elevage 3 à 6 mois en cuves. Collage à l'Argile Pure et filtration avant mise en bouteille.

 

Dégustation : Couleur or pâle, reflets verts. Nez fin de fleurs blanches et fruits exotiques. L’attaque est franche avec du gras , la bouche bien pleine est équilibrée. On perçoit en finale des notes de fruits secs (amande, noisette ) et d’abricot. A boire dés sa prime jeunesse.

 

Accompagnement : Traditionnellement coquilles Saint-Jacques et poissons de rivière

(sandre, brochet, perche, petite friture). Essayez sur fromages de chèvre. Servir à 11°C.

 

 

Pascal BERTHIER

Chemin des Bruyères - 71680 Crèches sur Saône

 


 

SAINT AMOUR - «Esprit De Séduction»

 

Une cuvée très riche qui devrait vous toucher droit au cœur en jouant la carte du fruité intense.

 

 

Terroir : Parcelles précoces situées à 270 m, légère pente sud/sud-Ouest. « Au Breuil » et « Clos des Billards », Sol Argilo-siliceux parsemé de grès.

 

Vignoble : Age moyen : 45 ans. Le vigneron est engagé dans la lutte raisonnée et pratique une vendange en vert au besoin.

 

Vinification : Cuvaison de 9 jours, macération traditionnelle avec enfoncement du chapeau pour extraire couleur et tanin. Elevé 4 à 8 mois en cuves. Dégrossissage sur terre d'infusoire, mise en bouteilles bourguignonnes Tradition et bouchons naturels.

 

Dégustation : Belle robe rouge carmin mêlé de reflets violacés. Le nez e st subtil, marqué par les petits fruits rouges. La bouche riche, possède une structure légèrement tannique, la finale laisse une touche vineuse (Kirsch et réglisse). Un vin charmeur, d’une belle harmonie.

 

Accompagnement : Traditionnellement Filet Mignon de Porc, Viandes blanches et Volailles rôties, essayez Carré d'Agneau, Pigeonneaux et salade de fruits. Servir à 15°C.

 


 

Alliances mets et vins

 

Autour de quelques crus du Beaujolais

 

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Petits gris de Bourgogne

- Beaujolais blanc La Réserve des 7 Pièces – Pascal Berthier -

 

 

Bœuf bourguignon au Gamay

- Chénas Chante Grille 2002 – Domaine des Ducs -

 

 

Assiette de fromages

- Juliénas 2005 Raymond Trichard -

 

 

Cervelle des Canuts à la framboise et bugnes lyonnaises

- Saint Amour Esprit de Séduction 2005 – Pascal Berthier -

 

 

Café

 

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Soirée du 15 novembre 2006 au restaurant de l’école hôtelière « Hôtel de Guyenne » à Talence.

 

 

Rendez-vous l’année prochaine pour découvrir d’autres crus… Bonne soirée….