Sortie Marmandais-Duras du 03 juillet 2009
Nous commençons notre journée par une visite au Château Bois Beaulieu à Saint Sauveur de Meilhan, petit village du Marmandais en bordure du canal latéral à la Garonne, dans le Lot- et- Garonnais. Ce vignoble, en A.O.C. Côtes du Marmandais ( appellation datant de 1990 ) a été créé par les arrières grands- parents de Fabien Tarascon, vigneron rencontré au salon des Indépendants.
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Fabien Tarascon, professionnel de la vigne, à la fois passionné, mais aussi « les deux pieds bien posés sur sa terre » a repris la propriété en 1998. Cependant, son champ d’action va bien au-delà de sa propriété : une implication bien réelle afin de promouvoir sa région au travers de tous les produits qu’offre son terroir.
Sur son vignoble de 9 hectares, avec un sol de Boulbènes : limoneux sableux et affleurements de graves, il met en avant l’Abouriou, mais produit ses vins également avec le Merlot, le Cabernet sauvignon, le Cabernet franc et le Malbec. Depuis 8 ans, il cherche à améliorer son vin en stabilisant doucement sa vigne, grâce à l’ enherbement, flore vivante et variée, et en utilisant de produits pour une culture raisonnée. Il obtient ainsi une vigne moins sensible aux maladies et des rendements allant de 40 à 45 hl/ha maximum.
Nous avons dégusté cinq de ses vins rouges :
· Farandole 2006 – 12,5° - 60% d’Abouriou : rafraîchissant et léger
· Belle du Méras 2004 – 13° - Merlot – Cabernet Franc – Malbec : légèrement épicé. Belle du Méras 2005 - 13,5° - Médaille d’or au concours de Bordeaux 2008, il a retenu toute notre attention - Bouche ronde et soyeuse, très équilibré, bon potentiel de garde, il devrait ressembler au 2003.
· Belle du Méras 2000 - 12,5°. - épuisé
· Belle du Méras 2003 - a également retenu notre attention – très bon mais épuisé.
Tarifs 75 cl - T.T.C
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Tarifs Outres à vin – T.T.C. |
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Rouge 2007 |
Rosé 2008 |
Farandole 2006 : 4.20 € Rosé 2008 : 4.20 € Belle du Méras 2004 : 6.5 € Belle du
Méras 2005 : 6.90 € |
5 L :
14.20 € 10 L :
27.6 € 20 L : 48
€ |
5 L :
14,20 € 10 L :
27,60 € |
Halte du club d’œnologie La Robe d’Ariane à Couthures-sur-Garonne
Leur vie de tous les jours est intimement liée à la vie du fleuve : promenades au bord de l’eau, pêche depuis le bord ou en bateau, à la ligne ou au filet, …les habitants de Couthures-sur-Garonne sont conscients de ce qu’ils doivent à ce géant incontournable : la richesse de la terre apportée par les alluvions est un cadeau du fleuve appréciée par tous. Il arrive que le monstre se fâche… mais heureusement il prévient quelques heures avant, et tout le village se prépare à affronter l’inondation.
Une situation exceptionnelle qui a donné aux riverains (qui se sont baptisés « gens de Garonne ») un état d’esprit non moins exceptionnel où se mêlent générosité, entraide, respect de la nature, poésie et émotions…
Les sauveteurs bénévoles ont ainsi décidé de mettre en scène l’aventure du village dans une « scénovision » étonnante qui utilise les technologies les plus modernes, et qui rassemble les témoignages des habitants de plusieurs générations notamment grâce à des films d’époque très émouvants. |
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Après ce spectacle plein de sensations, nous avons pu apprécier les vins des Côtes du Marmandais, les produits de la pêche, ablettes et lamproie, et de la culture, légumes et fruits des Fermes de Garonne, lors un repas qui nous a été servi par les producteurs eux-mêmes sur une très agréable terrasse ombragée qui domine le fleuve. |
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Sincérité des émotions, amour de la nature, et leçon d’humanité…
L’un de nos participants a ainsi comparé ce moment de la journée à un trop court passage dans le monde de Marcel Pagnol.
Après le repas, un peu de culture avec la visite du château Duras
Réalisé dans sa première version par le vicomte de Bézaume en 1137, il fut transformé en 1308 par Bertand de Got en une imposante forteresse.
Cet édifice a, par suite, été assiégé à 2 reprises (1377 et 1562), puis érigé en duché héréditaire par Louis XIV, en 1689.
A la révolution, Lakanal ordonne sa destruction en 1792. De 1804 à 1929, Duras est alors abandonné jusqu'à ce que par Victor Hugo Duras, un citoyen américain, en devienne propriétaire.
Il est classé monument historique en 1970. Par suite, la toiture est reconstruite en 1975 et, plus récemment (2003), le Conseil Régional d'Aquitaine le reconnaît comme "Site Majeur d'Aquitaine".
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Dernière visite de la journée
Nadia Lusseau , jeune oenologue nous reçoit sur son exploitation proche de Duras de 18,5 ha dont 8,5 ha de vigne acquise en 2002 .
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Partageant son temps entre le travail de la vigne, l’élaboration et l’élevage du vin, la commercialisation, etc …. elle gère, seule, son exploitation .
Après 2 années passées en agriculture conventionnelle, en 2006 elle entame une reconversion du vignoble en agriculture biologique, soit aucun traitement chimique, seulement du soufre et cuivre et quelques tisanes naturelles de sa propre fabrication (orties …). Seule la partie vignoble est en agriculture biologique, il n’y a pas de norme pour l’élevage du vin. L’enherbement et le désherbage sont essentiels pour ce type d’agriculture, les traitements se font généralement avant les pluies, ce qui nécessite des informations fiables et régulières sur la météo.
Les sols composés d’argileux, d’argilo-calcaire et boulbènes associés à différents cépages (sauvignon , sémillon , merlot , cabernet franc , cabernet sauvignon et malbec) permettent d’obtenir des vins souples sur le fruit, structurés et complexes.
4 vins ont été dégustés :
Miss-terre 2004 ( rouge ) 30% merlot et 70% cabernet franc