Les vins du Languedoc
Amphithéâtre méditerranéen
Recouvrant les
départements de l'Aude, de l'Hérault et du Gard, bordant la méditerranée de la
rive droite du Rhône jusqu’aux portes du Roussillon, le Languedoc, berceau de
la viticulture française s'épanouit sous le soleil, sur des terroirs les plus
variés.
Terroirs
aromatiques qui embaument les vignobles : note de safran, pointe d'anis, accent
de girofle, fragrance de genévrier se répondent en bouquet d'échos,
d'Appellation en Appellation, en Languedoc.
L'introduction des
premiers plants de vigne eut lieu entre le Vème et le Vllème siècle avant J.-C.
par des marchands grecs aux alentours de Narbonne, qui était alors un port
actif. La vigne a ensuite été fortement développée par les Romains dans cette
région Narbonnaise, de même que la culture de l'olivier.
Le Languedoc
méditerranéen s'est construit depuis 2000 ans autour de la vigne, et sa culture
s'est répandue aussi dans les esprits avec l'amour du vin transmis de
génération en génération à travers toute une déclinaison de terroirs qui font
la spécificité et la richesse de ses grands vins, du rocailleux Fitou au
granuleux Picpoul, en passant par les calcaires et argileux Corbières ou
Coteaux du Languedoc, la vigne languedocienne restera le plus ancien, le plus
actuel, le plus vivant et le plus précieux patrimoine, commune lumière de ce
pays de contrastes.
Les différentes
zones de production du Languedoc-Roussillon se trouvent dans des situations
très variées quant à l’altitude, à la proximité de la mer, à l’établissement en
terrasses ou en coteaux, aux sols et aux terroirs.
Entre la bordure
méridionale du Massif central et les régions orientales des Pyrénées, c’est une
mosaïque de vignobles et une large palette de vins qui s’offrent à travers
quatre départements côtiers (Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales), grand cirque
de collines aux pentes parfois raides se succédant jusqu’à la mer, constituant
quatre zones successives :
-
la plus
haute, formée de régions montagneuses, notamment de terrains anciens du Massif
central,
-
la
deuxième, région de soubergues (coteaux pierreux) et de garrigues, la partie la
plus ancienne du vignoble,
-
la
troisième, la plaine alluviale assez bien abritée présentant quelques coteaux
peu élevés (200 m), et
-
la
quatrième, zone littorale formée de plages basses et d’étangs dont les récents
aménagements ont fait l’une des régions de vacances les plus dynamiques
d’Europe
LANGUEDOC
Superficie agricole utilisée : 1 100 000 ha, dont 300 000 ha. de vignes avec 39 000 ha. en A.O.C. du Languedoc.
Rendement moyen A.O.C. : 45 hl/ha
Sols et climats
Depuis le vignoble
maritime de La Clape, où la chaleur estivale est atténuée par la fraîcheur et
l’humidité marines, jusqu’aux contreforts du Massif central à Faugères, au pic
Saint-Loup et à Monpeyroux, où des altitudes plus élevées retardent la mâturité
et où la pluviométrie est irrégulière, les microclimats du Languedoc sont aussi
multiples que les types de sols sur lesquels les cépages expriment leur propre
style :
-
une zone
schisteuse (Faugères, une partie de Saint-Chinian) ;
-
des sols
calcaires (La Clape) ;
-
des
terrasses (La Ménajelle, Saint-Christol) ;
-
des
cailloux roulés déposés par d’anciens cours d’eau, excellent terroir à vignes.
La quête permanente de la qualité
Restructuration du vignoble
Les 20 dernières années ont connu une profonde restructuration du vignoble avec un développement de cépages méditerranéens comme le Grenache, le Mourvèdre ou la Syrah, vedette des nouvelles plantations. Parallèlement, la recherche appliquée a permis une meilleure adaptation des cépages traditionnels et une optimisation de leur culture. La vinification séparée des cépages en fonction de leur maturité et de leur comportement en cuve est la règle générale. Après cette étape, les vignerons portent beaucoup d'attention aux assemblages.
Caractérisation des terroirs
Dès 1975, la sélection au terroir a vu le jour en Languedoc. Quel cépage sur quel terroir pour quel produit? Les premières expériences se sont faites avec le Carignan à Caunes et à la Livinière en passe de devenir la première appellation village en Minervois. Une recherche sur la caractérisation des terroirs menée par la Chambre d'Agriculture de I'Aude a permis de déterminer les "réglages", comportement du sol, gestion hydrique et morphologie racinaire, selon les types de sols (grés, schiste ou calcaire).
Une vinification maîtrisée
Le Languedoc, terre de pionniers
et d'expériences
Diversification des méthodes de
vinification
Fermentation traditionnelle : la vendange foulée mécaniquement, parfois égrappée, macère 6 ou 7 jours avant d'être pressée. Les macérations des grandes cuvées dépassent les 3 semaines.
Macération à grains entiers : originale à la région et appropriée notamment au Carignan, elle permet d'extraire le maximum d'arômes et de tanins du fruit et d'élaborer des vins de garde.
Par saignée : pour le rosé, on sépare très vite, par gravité, le premier jus de la peau avant qu'il ne fermente.
Macération pelliculaire : pour le blanc, raisin encuvé 10 à 12 heures avant d'être pressé.
Vinification directement en fût.
Les modes de vinifications sont choisis en fonction des cépages et des différentes cuvées.
Le cépage est une variété de plant de vigne...
qui a son propre caractère adapté à un type de sol et à un climat. Il existe trois catégories de cépages en fonction de la couleur des grains: blancs, rouges et gris ou rosés. Certains cépages existent dans les trois couleurs.
On retrouve dans chaque région viticole les cépages qui lui sont le mieux adaptés mais des facteurs économiques et de consommation jouent aussi un rôle dans le choix des cépages.
Les vins AOC peuvent être constitués d'un seul ou de plusieurs cépages (La Clairette du Languedoc, par exemple, n'est constituée que de Clairette, La Blanquette Méthode Ancestrale à 100% de Mauzac).
Les 20 dernières années ont connu une profonde restructuration du vignoble avec un développement de cépages méditerranéens comme le Grenache, le Mourvèdre ou la Syrah, vedette des nouvelles plantations. Parallèlement, la recherche appliquée a permis une meilleure adaptation des cépages traditionnels et une optimisation de leur culture. La vinification séparée des cépages en fonction de leur maturité et de leur comportement en cuve est la règle générale. Après cette étape, les vignerons portent beaucoup d'attention aux assemblages.
Les principaux cépages :
Carignan 40%
Grenache 12%
Cinsault 12%
Aramon 12%
Syrah 10%
Merlot 6%
Cabernet Sauvignon 4%
Autres : Mourvèdre, Picpoul, Chenin, Bourboulenc, Viognier, Macabeu 8%
Les cépages rouges :
Carignan : originaire d’Espagne, cépage le plus traditionnel du midi, facile à élever, peu fragile, à l’arôme de banane. Cultivé avec des rendements limités sur des sols schisteux, il donne des vins corsés, amples, avec une belle couleur et des arômes puissants. Il perd du terrain au profit de la syrah.
Grenache : résistant à la sécheresse et cultivé avec des faibles rendements, il fournit un vin coloré, riche en alcool, bouqueté et puissant mais qui s’oxyde rapidement en vieillissant. Cette caractéristique à devenir tuilé et madérisé est en revanche un qualité recherchée pour les vins doux du Roussillon.
Cinsault : cépage traditionnel, cultivé sur les coteaux et sous faibles rendements, il donne un vin faiblement coloré, au caractère souple et à l’arôme d’amande. Pauvre en tannin, il doit être assemblé à d’autres cépages, tels le Grenache et le Mourvèdre.
Aramon : cépage en voie de régression puisqu’en 30 ans il est passé de 150 000 à 35 000 hectares. Il donne des vins faiblement colorés, légers et friands.
Syrah : de culture plus délicate, ce cépage, en pleine croissance dans les vignobles du midi, donne un vin tannique, à la robe foncée, aux arômes de fruits rouges, apte au vieillissement.
Merlot et Cabernet Sauvignon : inconnus voici 30 ans, ces cépages bordelais donnent un complément alcoolique avec des arômes fins et équilibrés lorsqu’ils sont assemblés avec les autres cépages.
Mourvèdre : cépage ancien, il a une bonne aptitude au vieillissement.
Les cépages blancs :
Peu utilisés mais nombreux et variés, ils entrent dans la composition des blancs tranquilles et mousseux. La production de blancs n’est que de l’ordre de 5% par rapport à l’ensemble des vins.
Muscat : essentiellement utilisé pour les vins doux de Rivesaltes, Banyuls, Frontignan.
Grenache blanc : donne un arôme de narcisse.
Ugni blanc : prédominant dans la région de production du Cognac, il est cultivé en Provence et en Languedoc-Roussillon pour sa fraîcheur.
Picpoul : originaire de Charente (appelé Folle-blanche ou Gros plant). En blanc, il forme la base de l’appellation Picpoul de Pinet (AOC coteaux du Languedoc), donnant des vins blancs secs fruités et nerveux.
Mauzac : originaire du sud-ouest, il s'affirme dans l’Aude et le Tarn, où il participe la production de vins effervescents tels que la Blanquette de Limoux et celui de l'appellation Gaillac. Dans l'élaboration des vins blancs secs ou doux, il apporte des arômes de pomme et de poire.
Bourboulenc : cépage blanc vigoureux, typiquement provençal est présent dans tout le bassin méditerranéen. Il permet d´élaborer des vins fins et peu alcoolisés. Son défaut est d'apporter une légère amertume au vin fini.
Macabeu : cépage espagnol (Maccabeo), est surtout implanté dans le Roussillon, ou il participe à l'élaboration des vins doux naturels (Banyuls, Maury, Rivesaltes) et aussi des effervescents. Supportant le vent et la sécheresse, il donne un vin fin, alcoolique, de couleur jaune paille, fruité, et très peu acide. Surnommé "Malvoisie" dans le département de l'Aude, il est présent dans certains vins de pays.
AOC rouge, rosé et blanc depuis 1985
Historique
Les
Coteaux du Languedoc possèdent le plus ancien vignoble de France, présent dès
l'époque grecque, cinq siècles avant J.-C. Les Romains l'ont développé et les
vins, largement vantés par Cicéron, Columelle et Pline le Jeune furent exportés
en amphores dans tout le bassin méditerranéen. On retrouve encore aujourd'hui
des centaines de sites archéologiques où étaient fabriquées ces amphores. Le
patrimoine viticole fut réhabilité par le mouvement monastique du Moyen Âge
autour des abbayes bénédictines et cisterciennes qui fleurirent dans la région.
Au XVIIIe siècle, le Canal du Midi stimula l'exportation des vins du Languedoc.
La reconnaissance en AOC, en 1985, a confirmé que les vignerons des Coteaux du
Languedoc savent affirmer la qualité et la typicité de leur appellation.
Zone d’appellation
Elle s'étend le long du littoral méditerranéen de Narbonne à l'ouest aux confins de la Camargue à l'est et s'appuie aux contreforts de la Montagne Noire et des Cévennes.
Faugères, Saint Chinian et Clairette du Languedoc sont reconnues comme cru avec leur décret spécifique. La diversité des terroirs et la typicité des vins des Coteaux du Languedoc se traduit par la mise en place d'une hiérarchisation sur trois niveaux.
- L'appellation Coteaux du languedoc
- Les zones climatiques dont la reconnaissance est en cours
- Les terroirs.
Géologie
Très variée, constituée surtout de calcaire dur des garrigues et de sols schisteux mais aussi de graves calcaires apportées par d'anciens bras du Rhône.
Climat
Le caractère méditerranéen du climat, commun à l'ensemble de l'aire de l'appellation, marqué par une saison chaude et sèche importante est nuancé par l'incidence du relief. La diversité et les spécificités des différentes régions ont permis la définition des grandes zones climatiques .
Cépages
Cépages principaux pour le rouge et le rosé : Grenache, Syrah et Mourvèdre (50 % minimum) aux côtés du Cinsault et du Carignan. Pour le Pic St Loup : Syrah, Grenache, Mourvèdre (90 % minimum). Pour la Clape : Syrah, Grenache, Mourvèdre (70 % minimum).
Pour le blanc : Grenache, Clairette, Bourboulenc, Piquepoul, Roussanne, Marsanne et Rolle. Pour le Picpoul de Pinet : 100 % Piquepoul.
Vinification
Traditionnelle ou à grains entiers pour les rouges, par saignée pour les rosés et pour les blancs, fermentation en cuves ou en barriques avec contrôle des températures.
Stratégie de développement
Hiérarchisation au sein de l’appellation.
Dégustation
Les vins rouges sont veloutés et élégants, sur des notes de framboise, de cassis, d'épices ou de poivre. Les vins de garde développeront les notes de cuir, de laurier et de parfums de garrigue (cade, genévrier, thym, romarin).
CHIFFRES CLEFS
10 000 hectares exploités
2024 producteurs
80 caves coopératives
398 caves particulières
RENDEMENT MOYEN
47 hectolitres/hectare
PRODUCTION
474 000 hectolitres
78% rouge
10% rosé, 12% blanc
ZONES CLIMATIQUES
La Clape
Terrasses de Béziers
Pézenas
Grés de Montpellier
Picpoul de Pinet
Terrasses du Larzac
Terres de Sommières
Pic Saint Loup
TERROIRS
Quatourze
Cabrières
Saint Saturnin
Montpeyroux
Saint Georges d'Orques
La Méjanelle
Saint Christol
Saint Drézéry
Vérargues
La plus septentrionale des
appellations du Languedoc
L’air du
pic saint loup
L’aire du Pic Saint-Loup (treize communes) est adossée aux premiers contreforts cévenols dans la zone des Garrigues nord de Montpellier, à 30 km du littoral méditerranéen.
Le Pic Saint-Loup (658 mètres) et le causse de l’Hortus (512 mètres) dominent un relief dont les altitudes avoisinent les 150m. La végétation, adaptée aux sécheresses estivales se compose de différentes essences typiquement méditerranéennes : chêne vert, chêne Kermes, pin d'Alep, arbousier, génévrier ainsi que thym, laurier, cade, romarin, ciste, qui composent la palette olfactive des vins du Pic Saint Loup.
Le décor est planté, les hommes et les femmes se sont installés sur ce terroir légendaire. Chaque vigneron dans son domaine fait profiter le groupe de son savoir-faire dans un même esprit de découverte et de réussite. Leur vin, nouvelle richesse de ce terroir est l'expression de toute une recherche où chaque élément a son importance afin de trouver la quintescence.
Terroir – GEOLOGIE - CLIMAT
Plusieurs sols composant l'appellation ont pu être identifiés et les vins s'expriment au travers de leurs spécificités : calcaires durs, calcaires tendres, conglomérats, dolomies, éboulis calcaires d'origine fluviale ou cryoclastique, marnes.
L'analyse des facteurs climatiques prouve qu'ils contribuent à la typicité des vins et ont un effet significatif sur l'expression organoleptique de ces derniers.
On parle de "singularité climatique du Pic Saint Loup qui subsiste quel que soit le millésime"
Le facteur hydrique influence directement le comportement de la vigne et le bilan pluviométrique sur le cycle de production est réparti harmonieusement : précipitations hivernales suffisantes pour la reconstitution des stocks en eau du sol et creux estival assurant une sécheresse modérée, favorable à la qualité de ces derniers.
Dans la zone du Pic-Saint-Loup, lors du cycle de maturation des raisins, les amplitudes thermiques sont marquées, notamment en été où les journées sont chaudes et les nuits fraîches.
Ces variantes thermiques correspondent à une particularité climatique du Pic Saint Loup, facteurs de typicité des vins
Cépages
Pour avoir droit à l'appellation " Coteaux du Languedoc " suivie de la dénomination " Pic Saint-Loup ", les vins doivent provenir exclusivement des cépages suivants, à l'exclusion de tout autre :
VINS ROUGES :
- Cépages principaux: syrah noire, grenache noir, mourvèdre noir.
Un assemblage d'au moins deux cépages principaux est obligatoire;
- Cépages complémentaires : cinsault noir, carignan noir,
ces deux cépages devant représenter au maximum (10%) de la surface revendiquée dans la dite appellation.
Le Grenache donne ici des vins gras, ronds et riches ; la Syrah des arômes de fleurs (violette), de fruits (framboise et cassis). Le Mourvèdre assure aux vins une structure intéressante et une bonne aptitude au vieillissement.
VINS ROSES :
- Cépages principaux : syrah noire, grenache noir, mourvèdre noir.
Un assemblage d'au moins deux cépages principaux est obligatoire;
- Cépages complémentaires : cinsault noir,
ce cépage devant représenter au maximum (30%) de la surface revendiquée dans la dite appellation.
densite de plantation
La densité minimale est portée à 4000 souches à l'hectare pour toute nouvelle plantation ou replantation réalisée à partir de 1990.
Pour avoir droit à l'appellation "Coteaux du Languedoc" suivie du nom "Pic Saint- Loup", les vins doivent provenir de vignes conduites en taille courte (gobelet ou cordon de Royat), à huit coursons maximum et à un oeil franc maximum par courson.
AOC rouge et rosé depuis 1982
Historique
Ce sont les moines bénédictins qui défrichèrent les rives du Vernazobres dès le VIIIe siècle à l'emplacement actuel de Saint Chinian. Ils introduisirent par la même occasion la vigne. Tout au long de l'ancien régime, la région connut toutes les vicissitudes des conflits féodaux entre communautés villageoises et abbés puis des guerres de religion. Avec la révolution, manufactures de drap et tanneries déclinèrent lentement jusqu'à être détruites en 1 875 par de grandes inondations. Ce fut l'occasion d'un retour à la terre et à la viticulture, moins touchées que dans d'autres régions par le phylloxéra. Depuis, à Saint Chinian, le vin est l'objet de toutes les attentions. La recherche de la qualité impulsée dans les années cinquante par Jules Milhau a conduit au classement en zone A.O.C. en 1982.
Zone d’appellation
Située au nord-ouest de Béziers dans le département de l'Hérault, au pied du Massif du Caroux et de l'Espinouse, elle regroupe vingt villages.
Géologie
Le terroir du Saint Chinian est partagé en deux par les cours de l'Orb et du Vernazobres. Au nord, les schistes et les grès dominent et peuvent occuper 90 % du volume du sol dès 40 cm de profondeur. Ce type de sol très acide retient peu l'eau et la vigne doit s'adapter aux grandes sécheresses. Au sud, c'est le calcaire déposé par la mer au secondaire qui se marie à la bauxite et à l'argile. On découvre un ensemble de petits plateaux avec une couche de terre très superficielle nécessitant un long enracinement de la vigne.
Climat
Typiquement méditerranéen. Moyenne annuelle des températures : 14 °C.
Cépages
Grenache, Syrah et Mourvèdre, Carignan, Cinsault, Lladoner Pelut.
Vinification
Rouge : fermentation traditionnelle ou macération carbonique.
Rosé : par saignée, égouttage ou pressurage direct.
Stratégie de développement
Depuis quatre ans, les vignerons ont entamé une identification de leurs meilleurs terroirs. L'objectif à long terme est de déterminer des zones à haut potentiel qualitatif, susceptibles de se différencier par des dénominations plus spécifiques. Après la mise en place en 1997 (grenache, syrah et mourvèdre doivent représenter 60% au lieu de 50%) et de la maturité phélonique en 1999 (degré minimum à 12° au lieu de 11,5°).
Les terroirs pilotes de Berlou et Roquebrun ont enclenché une démarche de 3° niveau auprès de l'INAO. L'appellation oeuvre par ses actions techniques, paysagères et promotionnelles de sa position de cru.
Dégustation
Jeunes les vins de Saint Chinian présentent une belle structure sur des notes balsamiques (laurier, garrigue), de cassis et d'épices. Plus âgés, ils s'ouvrent sur des arômes complexes de cacao, de torréfaction, de fruits à l'eau de vie.
CHIFFRES CLEFS
3 300 hectares exploités
520 producteurs
9 caves coopératives
102 caves particulières
RENDEMENT MOYEN
45 hectolitres/hectare
PRODUCTION
135 000 hectolitres
90% rouge
9% rosé, 1% blanc
COMMERCE
113 000 hectolitres (sortie de chai 2004/2005)
GD : 33 000 hl (29%)
Export : 29 700 hl (27%)
Domaine Olivier Pithon – Cuvée Laïs
Domaine Olivier PITHON
AOC Côtes du Roussillon
Cuvée Laïs
2004
Bizarre d’appeler un vin par un nom de vache. Pas si tordu quand on connaît Laïs, une Jersiaise, en pays catalan. Ca résume pas mal le vin.
Toute la fraîcheur et la vivacité septentrionale mariées à la richesse méditerranéenne.
Toujours dans un esprit
de respect du raisin, le bois sait se faire discret pour laisser parler des
notes florales très fraîches. .
Vigneron en agriculture biologique.
Production 10 000 bouteilles ; rendement 15 hl/ha ; surface 4,5 ha.
Coteaux schisteux, expositions variées.
Maccabeu, Grenache blanc et gris
Fermentation et élevage en barriques neuves, de un ou deux vins, pendant huit à dix mois. Une partie est même faite en demi-muids de 600 litres.
On peut boire ce vin
dans sa prime jeunesse, sur la vivacité des arômes et de la bouche, ou
l’attendre pour se laisser surprendre par une évolution minérale.
Domaine de l’Hortus Grande Cuvée
Domaine De L’HORTUS
AOC Coteaux du Languedoc – Pic Saint-Loup
Grande Cuvée – Rouge
Ce vin provient exclusivement des vieilles vignes de l’Hortus
2002
Petit fils de vigneron, persuadé que l’on pouvait élaborer de grands vins en Languedoc et une volonté farouche d’effectuer un retour à la terre, Jean et Marie-Thérèse, s’installent dans la combe de Fambétou, située entre les montagnes du Pic Saint Loup et de l’Hortus, au début des années 70. Vallée à la beauté sauvage, désertée depuis la fin de la guerre, tout y est à construire : défricher des terrains impossibles, pentes caillouteuses et terrases abandonnées, il faut également bâtir chai et maison d’habitation. Et c’est avec une volonté de conquérant et pas un sou vaillant en poche que l’aventure commence.
Aujourd’hui avec sa production sur les trois couleurs : blanc, rouge et rosé, avec ses vins de propriété (Domaine de l’Hortus) et ses vins issus des vignes du Domaine mais aussi de vins soigneusement sélectionnés chez des vignerons voisins (Bergerie de l’Hortus), le nom de l’Hortus a acquis une renommée mondiale.
Une belle robe d’un rouge
soutenu avec des reflets grenat. Un nez complexe où se mélangent les fruits
mûrs, les épices, le laurier, le poivre ainsi que des notes réglissées et
mentholées. Une belle attaque en bouche ample et puissante, des tanins soyeux,
de la rondeur. Un bel équilibre avec une finale longue et fruitée, épicée et
également mentholée. Vin très riche du point de vue aromatique, équilibré et
élégant.
Rendement 30-35 hl/ha.
Sol brun formé sur éboulis calcaire du Crétace, pente de 10 à 20%, altitude 150 à 200 m. Exposition sud-est pour le cépage Mourvèdre (sous la falaise de l’Hortus), nord-est pour le cépage Syrah ( sous la falaise du Pic Saint-Loup), intermédiaire pour le cépage Grenache.
Mourvèdre 55%, Syrah 35%, Grenache 10%
Classique (vendange éraflée et foulée), fermentation en cuve inox à température contrôlée, température maximale de 32°C, durée de cuvaison de 25 à 30 jours, remontages bijournaliers en première moitié de cuvaison, puis quotidien.
En barriques bordelaises, chêne de l’Allier, chauffe moyenne. Bois neuf 2/3, bois de un vin 1/3, durée 15 mois.
Ce vin accompagnera
idéalement les viandes à sauce relevée, le gibier. Température de service
16-17°C. Conservation 8 à 10 ans.
Domaine La Madura Grand vin
Domaine La Madura
AOC Saint-chinian
Grand vin
2000
Le Domaine LA MADURA, est un petit vignoble de l'appellation SAINT-CHINIAN, que l'on pourrait qualifier de vignoble mosaïque du fait de sa grande diversité, tant au niveau des sols que de son encépagement de son altitude ou de ses microclimats. Ceci constitue un des atouts de cette propriété. On qualifie dans la région ce type d'exploitation de bien de village, car la cave se trouve dans le bourg et le vignoble, morcelé, est situé en périphérie. Celles-ci ont généralement été constituées dans le passé par des salariés des grandes exploitations viticoles situées dans la plaine, qui autrefois faisaient fortune en produisant de gros volumes de vins de table. Ces ouvriers cultivaient quelques parcelles qui n'intéressaient pas les riches propriétaires. En effet, se trouvant sur des coteaux elles étaient difficiles à travailler et produisaient très peu. Ces grands terroirs qui avaient fait dans un passé plus lointain la réputation des vins du Languedoc, sont aujourd'hui à nouveau exploités pour produire les meilleurs vins de la région. C'est pour le potentiel qu'offre ce vignoble que Nadia et Cyril BOURGNE, ont quitté Bordeaux, convaincus de la grande qualité des terroirs du Domaine LA MADURA.
Robe pourpre intense aux
reflets grenats. Nez d’une bonne intensité offrant des arômes de myrtille, de
sureau, de prune et de pivoine, évoluant à l’aération vers des notes d’épices
et de bois de santal. Bouche ronde et puissante soutenue par des tanins
agréables et veloutés avec un beau gras. Finale dense, mais tout en finesse.
(Guide Fleurus 2004).
Le
vignoble du Domaine La Madura est par son morcellement assez caractéristique
des exploitations de l’arrière pays languedocien, site des meilleurs terroirs
de la région. Il est actuellement composé de parcelles qui appartenaient à
l’ancien propriétaire. Ce dernier, au gré des opportunités et en fonction de
son goût pour la viticulture a modelé ce vignoble mosaïque. La multiplicité de
ses terroirs, en fait tout l’intérêt. Le relief y joue un rôle déterminant.
L’altitude d’une parcelle à l’autre, varie de façon importante (150 à 300
mètres), ce qui permet d’étaler les vendanges et ainsi cueillir les raisins à
bonne maturité, plus aisément et sans précipitation. C'est cette diversité qui
constitue un des principaux atouts de l'exploitation en permettant d'obtenir
une grande palette de vins dont les complémentarités seront particulièrement
intéressantes au moment des assemblages.
Sols argilo-calcaires (Mourvèdre, Syrah, Carignan, Grenache), grès ( Syrah) et schistes (Grenache).
Mourvèdre 29%, Syrah 44%, Grenache 16%, Carignan 11%
Vendanges manuelles en cagettes avec tri. Vinifications traditionnelles avec cuvaisons de 4 à 6 semaines. Fermentations malolactiques en barriques. Elevage en barriques, sur lies fines. Vin non collé, non filtré.
Compte tenu de sa
richesse, ce vin devrait être au mieux entre 5 et 15 ans de garde. Sa rondeur
permettra de le boire aisément plus jeune, dans ce cas il méritera d’être
décanté au préalable.
Servi entre 17 et
19°C, grâce à sa puissance, il pourra se marier facilement avec de nombreux
plats tels que les gibiers et toutes les viandes en sauce. Quelques
suggestions : filet d’agneau en croûte de garrigue, lièvre à la broche,
côte de bœuf…
Autour de quelques crus du Languedoc
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Soirée du 26 mars 2008